Le Grand-duc
Bubo bubo
Le Grand-duc est sédentaire et vit solitaire ou en couple.
C’est le plus grand rapace nocturne du monde avec une particularité : la femelle est plus lourde (de 2 à 4 kg) que le mâle (1,8 à 2,8 kg) et son envergure moyenne de 170 cm dépasse celle du mâle de 10 cm !
Son chant « ou-ho» est émis pour délimiter son territoire après la chasse et en période de reproduction en fin d’hiver.
Les couples se forment en automne et ne durent pas toute la vie ! La parade nuptiale a lieu en février/mars, celle du mâle est originale : bien posé au sol, il relève les plumes du cou et se déplace autour de sa partenaire.
La femelle pond 2 à 3 œufs qu’elle couve seule pendant 35 jours. Les poussins quittent le nid vers 4 semaines (nid au sol) plus tard pour les nids bâtis sur les parois (10 semaines)
Son régime alimentaire est très varié. Le Grand-duc est un opportuniste capable de chasser les corvidés, les pigeons, les petits mammifères (rats et campagnols), les lièvres ou encore les faons de chevreuil. Il profite souvent de la faiblesse de ses proies (maladies, blessures) et peut même consommés des charognes.
Redoutable prédateur, il utilise des techniques de chasses variées : à l’affût, en vol en rase-mottes ou le long des falaises et même à pied pour attraper les lézards, grenouilles et insectes !
Le Petit-duc scops
Otus scops
Beaucoup plus petit que « son cousin », le Petit-duc (mâles et femelles sont sensiblement identiques) ne pèse qu’une centaine de grammes pour une envergure de 50 cm environ.
Il possède un joli plumage couleur d’écorce tendant plutôt sur le gris. Ses ailes sont également grises avec des mouchetures blanches.
Ce petit strigidé, régulièrement observé sur La Réserve, est une espèce migratrice transsaharienne qui arrive en France fin mars- début avril et repart à la fin de l’été. Il fréquente les milieux chauds et secs et occupent un peu tous les types d’habitats, de la campagne à la ville. Avec une préférence toutefois pour les paysages ouverts !
Aux habitudes plutôt solitaires, le Petit-duc est facilement réparable par son chant mélodieux qualifié de « flûté » qu’il émet dès le crépuscule après s’être posé sur un point haut.
En dehors de la période de reproduction, cette espèce est plutôt sociable. Elle devient territoriale lorsque démarre la nidification en avril.
La femelle pond entre 3 et 5 œufs dans une cavité d’arbre ou de mur. Elle les couve seule pendant 3 à 4 semaines. Les poussins sont ravitaillés par les deux parents jusqu’à la fin de leur deuxième mois. Puis ils s’essaient a la chasse avec plus ou moins de bonheur.
Le Petit-duc scops se nourrit essentiellement d’invertébrés, surtout de gros insectes (sauterelles, grillons, cigales, papillons de nuit, criquets, coléoptères). S’il chasse essentiellement à l’affut, sur les sols à végétation rase, il n’en demeure pas moins capable de capturer des proies en vol ou posées sur le feuillage ou des rameaux.
La Chouette hulotte
Strix aluco
Cette chouette de taille moyenne : 40 cm de long pour une envergure d’un mètre et un poids compris entre 400 et 600 gr. Ce bel oiseau peut être revêtu d’un plumage gris ou roux vif, marqué de taches brunes et blanches lui permettant de se confondre avec l’écorce des arbres.
La chouette-hulotte est sédentaire et inféodée aux milieux forestiers. Elle est plutôt, voire strictement pour certains individus, nocturne.
Le hululement territorial du mâle est le plus connu des chants toutes les espèces de strigidés. Il est facilement imitable par l’homme et aurait servi aux chouans de cri de ralliement.
Les couples se forment dès la fin de l’automne et la ponte a lieu en fin d’hiver, le plus souvent dans une cavité située dans un arbre ou dans une paroi rocheuse.
La femelle couve, seule, 3 à 5 œufs. Pendant ce temps (4 semaines) et durant les 2 semaines suivant l’éclosion, le mâle pourvoie à l’alimentation de toute la famille. Les jeunes quittent le nid à l’âge de 5 semaines mais n’acquièrent leur indépendance qu’à 3 mois.
Les chouettes hulottes ont une alimentation très diversifiée : invertébrés, grenouilles, chauves-souris, petits oiseaux et petits mammifères terrestres en particulier campagnols, mulots et musaraignes. C’est un prédateur opportuniste qui préfère chasser dans un milieu boisé ouvert, même si elle a été décrite en ville.