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Les Oiseaux

Classe :

Aves

Ordres :

Accipitriformes.
Falconiformes.

Familles :

Accipitridés.
Falconidés.

Espèces :

Aquila Chrysaetos (Aigle Royal)
Pernis Apivorus (Bondrée apivore)
Butéo Butéo (Buse Variable)
Circaetus Gallicus (Circaète Jean-le-Blanc)

Gyps Fulvus (Vautour Fauve)
Aegypius Monachus (Vautour Moine)
Néophron Percnoptérus (Percnoptère d’Egypte)
Gypaétus Barbatus (Gypaète Barbu)

Falco Tinnunculus (Faucon Pèlerin)
Falco Subbutéo (Faucon Hobereau)
Falco Pérégrinus (Faucon Pèlerin)

L’Aigle royal
Aquila chrysaetos

L’un des plus grands rapaces vivant en France : jusqu’à 2m30 d’envergure pour un poids de 6,5 kg.
Généralement sédentaire. Solitaire ou en couple monogame, vivant sur une vaste aire principale avec une série d’aires secondaires permettant d’agrandir leur territoire de chasse.
L’aigle royal s’alimente de rongeurs, de marmottes, lièvres et d’autres mammifères comme le renard ou chevreuil mais aussi d’oiseaux de taille moyenne comme le colvert.
Il se reproduit plutôt en fin d’hiver/début du printemps. La couvaison (2 à 4 œufs) dure 45 jours Elle est assurée plutôt par la femelle, le mâle se chargeant du ravitaillement. Mais il lui arrive aussi de couver. Les aiglons demeurent dans le nid un peu moins de 3 mois.
Après cette période, seul un ou deux jeunes prendront leur envol et resteront à proximité de leur aire de naissance jusqu’à l’hiver suivant.

 

La Bondrée apivore
Pernis Apivorus

Ce rapace est migrateur et s’observe sur La Réserve en mai puis entre août et septembre.
Le régime alimentaire de la bondrée est très atypique. Comme beaucoup de rapaces, elle peut se nourrir de petits vertébrés, mais son nom « apivorus » lui a été donné pour son affection pour les abeilles, bourdons, guêpes et leurs larves.
Pour cela, la bondrée a développé plusieurs adaptations de chasse : soit en vol pour les imagos (stade adulte de l’insecte), soit à l’affût pour mieux repérer le mouvement de ses futures proies. Elle utilise alors ses serres pour creuser le sol à la recherche des rayons de miel où sont cachés les larves. Elle peut creuser jusqu’à 30 cm de profondeur !
Quant aux piqûres, peu de risques ! La Bondrée est équipée de plumes courtes et compactes autour du bec et des yeux pour s’en protéger.

 

La Buse variable
Buteo buteo

Un des rapaces les plus connus. Son nom est utilisé depuis le XVIe siècle pour qualifier les imbéciles. En fait, il traduit l’impuissance des fauconniers à la dresser. Ils en déduisirent que ce rapace était stupide et lui préférèrent le faucon jugé beaucoup plus intelligent. « D’une buse on ne saurait faire un épervier »
Buse « variable » parce que son plumage et les patterns qui l’ornent sont de couleurs très variables.

Les buses sont monogames, sédentaires et territoriales. Cependant sur La Réserve, elles doivent affronter la territorialité des corneilles et des grands corbeaux, plus nombreux et qui ont souvent l’avantage. Une véritable sinécure !

Ces prédateurs chassent essentiellement des petits mammifères, mais nous les observons parfois se nourrir de reptiles, de plus petits oiseaux, ou d’insectes.

Elles sont connues pour être bruyantes. On peut entendre au printemps, un cri, semblable à un miaulement, émis en vol.

 

Le Circaète Jean le Blanc
Circaetus gallicus

Ce rapace migrateur s’observe chaque année sur La Réserve. Il hiverne en Afrique mais passe le printemps et l’été dans nos latitudes.

Il arrive d’observer un circaète en vol avec une branche dans le bec. Cela n’a pas forcément de correspondance avec une construction de nid en cours. Il veut signifier aux autres rapaces que le couple vient de trouver un site favorable à sa nidification. Pendant quelques jours, le mâle et la femelle se passe le rameau des pattes au bec, au cours de vols concentriques au-dessus du site. La persistance du cérémonial témoigne de la prise de territoire aux autres individus.

Ce rapace se nourrit principalement de reptiles, et plus particulièrement de serpents. Afin de permettre aux poussins de les consommer, les adultes n’avalent la proie que partiellement, laissant dépasser du bec l’extrémité de la queue.
La période de ponte (1 seul œuf) se situe de fin mars à mi-mai. L’incubation dure environ 45 jours, la couvaison étant essentiellement assurée par la femelle.
Le jeune est prêt à l’envol à 2 mois et demi.

 

Les Vautours

Il existe 6 espèces de vautours en Europe dont 4 nichent en France. Ces grands rapaces à ailes larges sont charognards. Ils se déplacent en planant, à la recherche de courants thermiques ascendants.

Parmi les espèces françaises, trois sont régulièrement observées sur La Réserve : le Vautour fauve, le Vautour Moine et le Percnoptère d’Égypte.
Le Gypaète barbu est, quant à lui, plus discret mais des balises GPS indiquent que certains individus survolent La Réserve sans jamais se poser.

 

Le Vautour fauve
Gyps fulvus

C’est l’espèce la plus commune, celle qui se porte le mieux sur notre territoire mais dont les populations demeurent protégées. Le Vautour fauve est la première espèce à se poser sur une charogne. Son cou dénudé lui permet de passer par les orifices naturels de la carcasse et de se nourrir des muscles et viscères de l’animal décédé.
Les vols nuptiaux, en vols synchrones, sont observés dès le mois de décembre. Ces oiseaux sont monogames et le lien de couple peut durer toute une vie. Leur succès reproducteur est cependant faible, car un seul œuf est déposé dans le nid, et certains oiseaux tel les grands corbeaux ou corneilles profitent de la moindre absence des parents pour s’en délecter !

 

Le Vautour moine
Aegypius monachus

Il est, avec le Gypaète barbu, le plus grand oiseau d’Europe. L’un des plus menacés aussi puisqu’il figure sur la liste rouge de l’IUCN et sur la liste des espèces strictement protégées da la Convention de Berne.

Plus discret et plus rare que le Vautour fauve avec lequel il peut partager son habitat. Le Vautour moine est régulièrement observé au milieu des colonies de vautours fauves, même s’il préfère une vie de couple isolée à la vie en colonie.
En 2024, 7 couples de cette espèce étaient présents dans les Gorges du Verdon, installées parmi la centaine de couples de Vautour fauve !
Ce charognard strict a une préférence pour les parties dites coriaces : tendons, peau, et cartilages. Mais il se nourrit également de viscères et de muscles si les premiers arrivés, c’est-à-dire les Vautours fauves, n’ont pas été trop voraces.
En revanche, sur une carcasse « nettoyée », le Vautour moine domine toutes les autres espèces de vautours.

 

Le Percnoptère d’Egypte
Neophron percnopterus

La population française de cette espèce ne dépasserait pas les 100 couples et son aire de distribution est réduite au Pyrénées (70 couples) et au Sud-est méditerranéen (10 couples)
Sur La Réserve, nous avons la chance de pouvoir observer chaque été 1 ou 2 individus car quelques Percnoptères s’installent dès le printemps dans les Gorges du Verdon. Ils accompagnent alors les mouvements des vautours sédentaires pour rechercher et connaitre les aires d’alimentation.
Même s’il est connu pour préférer les tendons des carcasses, le Percnoptère est le moins strict des charognards. Il peut consommer à l’occasion des œufs et de petites proies. Il est d’ailleurs un des rares oiseaux du paléarctique à avoir développé la capacité à utiliser des outils comme des cailloux, C’est ainsi qu’il casse les œufs des autruches dans leurs quartiers d’hivernage en Afrique.

 

Le Gypaète barbu
Gypaetus barbatus

Ce rapace majestueux est le plus en danger des 4 espèces de vautour françaises. Ses populations ont de faibles effectifs et ses succès de reproductions ne sont pas nombreux : seulement 80 couples répartis entre les Pyrénées, la Corse et les Alpes françaises dont 5 couples vivant dans les Alpes du sud (04 et 06)
Le Gypaète est connu pour être le dernier des oiseaux charognards à passer sur une carcasse. Il est spécialisé dans la consommation parties osseuses des cadavres, pouvant ingurgiter des os d’une longueur de 25 cm et de 3 cm d’épaisseur. Il possède pour ce faire par une large ouverture du bec, un gosier élastique et une paroi de l’œsophage kératinisée. De plus, ce dernier est dépourvu de jabot, comme chez les rapaces nocturnes.
Si les os sont trop gros pour lui, le Gypaète s’envole et les laisse tomber de haut pour les briser et pouvoir les consommer. Au besoin, il recommence l’opération autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce qu’il puisse avaler les fragments.
La digestion de cette alimentation si particulière est rendue possible par la production d’acides gastriques très puissants capables de libérer les protéines, graisses et minéraux contenus dans les os.

 

Les Faucons

Les faucons font partis des falconiformes. Le genre comprend différentes espèces dont les tailles, plumages et comportements varient. Cependant ce groupe à un régime assez souple, s’alimentant aussi bien de petits mammifères que d’insectes ou encore de reptiles.
En parade nuptiale, après des vols circulaires ou acrobatiques, des poursuites et divers comportements le mâle offre à la femelle une ou plusieurs proies, ce dans toutes les espèces.

 

Le faucon crécerelle

Falco tinnunculus est une espèce sédentaire, parfois migratrice partielle. C’est un rapace très commun, présent dans une grande diversité d’habitats. Il s’observe assez facilement et se repère par son vol stationnaire du « Saint-Esprit ». En dehors des périodes de reproduction, le faucon crécerelle est un rapace solitaire.

 

Le faucon hobereau

Falco subbuteo est une espèce migratrice, assez territoriale. Il s’observe en été sur La Réserve et possède un vol très rapide. Son agilité lui permet d’attraper en vol de petits oiseaux tels les martinets ou les hirondelles !
Une particularité ? Ce rapace pond tardivement, pendant l’été.

 

Le faucon pèlerin

Falco peregrinus est probablement le plus connu de toutes les espèces de falconiformes. Il est aussi un des plus gros. Sédentaire ou migrateur, ce faucon est monogame et fidèle à son site de nidification pendant des années.
Ce redoutable prédateur chasse de diverses manières. Souvent en vol où il fond sur ses proies, avec des pointes pouvant dépasser les 350km/h mais aussi en piquets vers le sol sur une distance pouvant dépasser le km !
Il pond entre fin février et début avril – 3 ou 4 œufs. Les 2 parents se relaient pendant l’incubation.